Comme deux gouttes d’eau, Tana French

Ayant fait une overdose de la rentrée littéraire, et par la même occasion, une légère overdose de lecture, j’ai eu envie de lire un très bon polar. Des billets vu ici et , et là aussi, m’ont donné envie de découvrir Tana French. N’ayant pas écorces de sang dans les étagères de la librairie, je me suis tourné vers son premier opus “Comme deux gouttes d’eau”.

Cassie était agent infiltré. A la suite d’une opération ayant mal tourné, elle a été muté aux violences domestiques. Mais quand son petit ami, policier, et son ancien boss l’appellent pour qu’elle vienne voir le corps d’une jeune femme, le quotidien de Cassie va changer. En effet, cette jeune femme retrouvée morte ressemble comme deux gouttes d’eau à Cassie. Et l’identité de la jeune femme correspond à une fausse identité crée par Cassie et son boss quelques années aupravant : Lexie Madison n’a jamais existé. Pourtant, elle est là, étendue par terre, sans vie, avec les traits de Cassie.

Franck (le patron de Cassie), va tout mettre en œuvre pour que Cassie redevienne Lexie et, temporairement, retrouve son métier d’agent infiltré. Lexie vivait avec quatre amis dans une grande et vieille maison dans un village autour de Dublin. Ces cinq là étaient inséparables et un peu bizarre. Cassie va donc enfiler les vêtements de Lexie et s’infiltrer dans sa vie afin de découvrir qui est le tueur.

Les premières pages de ce polar m’ont laissé croire à une histoire originale et excellente : un corps qui est celui de notre héroïne, ça pouvait mener à quelque chose de très bien. Mais non, ce n’est qu’une simple coïncidence. Premier mauvais point.

Deuxième mauvais point : il se passe à peu près 150 pages avant que Cassie ne devienne réellement Lexie et aille rejoindre “le club des 5”.

Troisième mauvais point : c’est un peu longuet donc.

Des bons points alors ? Eh bien, oui, un peu. Le suspens n’est pas haletant, enfin pas à mon goût en tout cas, mais mine de rien, j’avais quand même envie de savoir parce que, je crois, j’espérais une belle révélation. Au fur et à mesure on finit par s’attacher à ce club des Cinq, même si c’est très long et même si on n’a du mal à les connaître et les reconnaître. A croire qu’ils sont tellement solitaires que même le lecteur a du mal à entrer dans leur intimité. (Bon point !)

En tout cas j’ai aimé la relation du club des Cinq avec cette maison, Whitehorn house, véritable personnage de l’histoire.

Au moment donc où je commençais à trouver ça un peu mieux, mon enthousiasme est retombé parce que la scène fatidique où tout se joue m’a paru arriver comme un cheveu sur la soupe. J’ai même cru à un problème d’inattention de ma part mais non. Après relecture, les cinq parlent tranquillement et tout à coup tout le monde a compris ce qu’il fallait comprendre. J’exagère un peu mais c’est l’impression que ça m’a fait.

Bref, j’ai donc été assez déçue par ce polar mais qui, bon point pour lui, m’a redonné envie de lire du polar ! En tout cas, je fais confiance aux billet cités ci-dessus et ça ne m’empêchera pas de lire “Écorces de sang” !

L’avis de Tamara qui a aimé donc, et chez qui vous pourrez trouver d’autres liens !

Published in: on 19/09/2010 at 9:17 AM  Comments (16)  

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16 CommentsLeave a comment

  1. Positivons, l y a plus de pages que de mauvais points…

    • ça c’est sûr ! 🙂

  2. Vu ton avis mitigé, ce sera au mieux un emprunt à la biblio … et puis, ils n’ont que ce titre !

    • je m’étonne de cet avis mitigé après avoir lu tous les billets enthousiastes !

  3. On m’en a dit beaucoup de bien… anyway, je l’ai dans la pile en grand format en VO. Ca peut te laisser imaginer depuis combien de temps il traîne!

    • le temps que traîne un livre sur une PAL n’a rien à voir avec sa qualité, j’en suis sûre !!! Si ça se trouve, tu le liras dans deux ans, ayant vaguement en tête qu’on en avait parlé et tu vas adorer !

  4. j’en parlais l’autre jour avec Freude. Vu ton billet, je le prendrai à la bib..

    • et vous en disiez quoi ?

  5. Je garde un bon souvenir du côté “huis clos” et “Club des 5″… Mais c’est vrai que le postulat du corps “très ressemblant” m’avait paru un peu gros !

    • En même temps je comprends qu’on adhère mais pour moi ça n’a pas fonctionné du tout !

  6. C’est souvent délicat de tomber sur un polar “moyen”, on n’a pas forcément ensuite envie de poursuivre dans le genre… ou alors avant longtemps…

    • pour ma part j’aime beaucoup les polars donc ce n’est pas une petite déception qui va m’empêcher de continuer. Au contraire je crois !

  7. J’ai l’impression de l’avoir lu… ou est-ce du résumé dont je me souviens ?

    • alors là, je serai incapable de répondre à cette question pour toi !

  8. […] Alors oui, c’est plutôt un bon polar. Enfin pour moi c’est plutôt “pas mal” que bon. Mais je crois que c’est uniquement dû à un feeling qui ne passe pas entre les romans de Tana French et moi, puisque j’avais déjà été déçue par “Comme deux gouttes d’eau”. […]

  9. […] J’ai lu en anglais ce polar de Tana French dont j’avais bien aimé Ecorces de sang. Il commence de manière assez étrange et compliquée. Cassie Maddox est policière dans un service qui traite de violences domestiques, mais c’est pour une jeune femme tuée à l’arme blanche qu’elle est appelée par un de ses collègues. En effet, la jeune morte ressemble énormément à Cassie, et de plus, elle porte l’identité de Lexie Madison, qui avait été créée plusieurs années auparavant de toutes pièces pour permettre à Cassie d’infiltrer un réseau de trafiquants de drogue. L’idée de son collègue, que Cassie finira par accepter, est de faire prendre à Cassie la place de la jeune femme, faisant croire à ses colocataires qu’elle a réchappé à son agression, et trouver ainsi le coupable « de l’intérieur ». Elle va s’installer dans un manoir, presque un personnage du roman, habité par quatre étudiants et amis de Lexie. Sur ce présupposé un peu tiré par les cheveux, Tana French réussit une histoire assez crédible, mais pas tout à fait exempte de quelques longueurs. Lu aussi par Emeraude. […]


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