La grande maison, Nicole Krauss

La grande maison, c’est l’histoire d’un bureau. Un bureau massif avec dix-neuf tiroirs, de tailles différentes, dont un fermé à clef. Etrange, n’est ce pas ? En quoi l’histoire d’un bureau peut être si intéressante, si belle ? En quoi l’histoire d’un bureau peut nous emporter si loin ?

Parce que Nicole Krauss, déjà avec L’histoire de l’amour, a su nous emporter grâce à ses mots, et à ses histoires imbriquées les unes dans les autres.

Elle qui avait si bien su faire ça avec L’histoire de l’amour recommence donc avec La grande maison. Un récit, puis un deuxième, un troisième et un quatrième. Cela pourrait être des nouvelles, sauf que dans chacune des vies de ces personnes, le bureau est là. Il est le lien qui les lie tous, sans qu’ils ne le sachent vraiment.

(Sauf à vrai dire, le deuxième récit. J’ai beau y avoir réfléchi intensément après avoir fini le livre, je n’ai pas trouvé trace du bureau dans ce 2è récit…)

Et puis il y a une deuxième partie où on retrouve tous ces personnages que nous avions laissé il est vrai, un peu un suspens. Et que nous sommes ravis de retrouver parce que, bureau ou pas bureau, ils sont tous beaux, attachants, un peu tristes… mais ils gravitent déjà autour de nous comme ils gravitent autour de ce bureau… on les a dans la peau.

On les retrouve dans l’ordre (et donc, toujours pas trace du bureau dans le 2è récit, ou alors quelque chose m’a vraiment échappé !), et nous sommes vraiment tristes de les quitter.

On en apprend plus sur le cheminement du bureau et jusqu’au bout, on veut savoir, comme s’il s’agissait là d’une enquête policière.

Il est dit sur la 4è de couverture que le bureau aurait appartenu à Frederico Garcia Lorca, comme si c’était la chose la plus importante concernant cet imposant bureau. Or, il ne s’agit que d’une anecdote, un mystère de plus qui entoure ce bureau qui, j’en suis sûre, restera dans l’histoire de la littérature…

Published in: on 05/05/2011 at 8:22 AM  Comments (24)  

The URI to TrackBack this entry is: https://laouleslivressontchezeux.wordpress.com/2011/05/05/la-grande-maison-nicole-krauss/trackback/

RSS feed for comments on this post.

24 CommentsLeave a comment

  1. Je l’ai vu en librairie mais j’attendais de voir si les avis allaient être aussi enthousiastes que pour son premier roman. Tu es le premier billet que je lis dessus et cela s’annonce très prometteur 🙂

    • Je n’ai pas encore vu d’autres billets sur la blogosphère non plus. En tout cas, je lui souhaite une très belle vie à ce roman… Nicole Krauss a une plume qui me plaît beaucoup 🙂

  2. Tout comme Joëlle ! 😉

    • même réponse qu’à Joëlle alors ! 😉

  3. J’avais adoré le premier roman de Nicole Krauss et j’ai vraiment hâte de lire celui-ci d’autant plus que les premiers avis sont très positifs.

    • il devrait te plaire si tu as aimé son premier roman, magnifique, nous sommes d’accord !

  4. Je n’avais pas été totalement emballé par son premier roman mais tout ce que je lis sur celui-ci me tente quand même.

    • si tu n’as pas été emballé par son premier roman, tu risques aussi d’être un peu déçu de celui là. Mais il faut toujours tenter !!! 😉

  5. vu à la grande librairie…Plus que 2 ans à attendre pour le poche!

    • avec un peu de chance, tu n’auras qu’un an à attendre 😉

  6. Je viens de lire une critique dans Télérama et je sais déjà que ce sera mon prochain achat ! De toute façon, je l’aurais acheté les yeux fermés tant j’ai aimé Histoire de l’amour.

    • je te comprends !! Moi aussi j’ai vraiment aimé l’histoire de l’amour. Et cette grande maison est toute aussi belle 🙂

  7. Je viens de terminer le roman (je l’ai commencé hier soir!). L’auteur, une fois de plus, nous ballade dans l’histoire de sa famille, mais cette fois le personnage principal est un bureau. C’est superbe, très bien traduit, un certain suspens nous tient en haleine. Bref un très bon moment de lecture.
    Enfin,il me semble que Dov (le fils qui deviendra juriste puis juge)est le lien entre le second récit et le bureau. En effet, l’homme qui est renversé dans la banlieue de Jérusalem(p275)par la jeune femme à la recherche du bureau, est Dov, qu’elle appelle “votre honneur” (elle doit savoir qu’il est juge)afin qu’il ne sombre pas dans le coma. D’ailleurs, le premier chapitre commence par “Parlez-lui”.

    • Eh bien merci pour cet éclaircissement !! Effectivement, je n’avais pas du tout fait le rapprochement mais ça me semble être une explication plus que plausible ! Je m’étais d’ailleurs demandé à qui elle s’adressait, et pris dans l’engrenage du roman, ce “détail” (qui n’en est pas vraiment un en fait) m’avait totalement échappé !

  8. Ce ne serait pas plutôt Federico Garcia Lorca ? Je n’ai toujours pas lu le roman précédent mais c’est un auteur qui me tente beaucoup.

    • Oui évidemment que c’est Frédérico et pas Gabriel ! je m’en vais corriger ça de suite, merci 🙂

  9. Je suis plongée dedans.Un roman exigeant et qui demande un certaine attention. Quelle écriture brillante !Je termine bientôt la première partie ( pas de trace du bureau dans le récit d’Aaron) et je suis conquise pour le moment !

    • tu as tout à fait raison!

  10. Je viens de terminer ce roman d’une architecture incroyable et cherchait encore le lien entre les deux parties du récit évoquées plus haut. Je me suis donc mis en quête d’un lecteur (une lectrice évidemment) qui aurait été plus attentif que moi. J’ai relu le passage en question. Ca semble maintenant évident. Merci à Catherine donc. Ces personnages vont me hanter pendant quelques temps je crois.

    • oups : “cherchais” est plus juste.

    • J’aime bien cette expression “architecture incroyable”. Je trouve que c’est tout à fait juste !

  11. Merci pour le lien entre le deuxième récit (avec Dovik) et le bureau ! Je me disais bien que c’était impossible et que j’avais raté quelque chose ! Merci merci !

  12. Je l’ai lu et je n’ai pas clairement comprit l’histoire de Dovik, Uri, Aaron
    Est-ce Aaron qui parle indirectement a Dovik ou lui ecrit t-il une lettre ?

    • je l’ai lu il y a trop longtemps pour me souvenir de ces détails…


Leave a comment