La confusion des peines, Laurence Tardieu

J’avais dit en début de semaine que je ferai de courts billets pour vous présenter les quelques livres de la rentrée que j’avais lu.

Mais comment faire un billet sur un roman de Laurence Tardieu en seulement quelques lignes ?

Je pense que c’est impossible.

Je vous avoue que je ne sais même pas comment faire ce billet deux mois après ma lecture. Non pas que je ne m’en souvienne pas, au contraire. Mais si j’ai tenu tout ce temps sans vraiment vous en parler, c’est aussi parce que j’ai envie de le garder pour moi.

Pourtant, ce roman ne m’a pas autant touchée que “Un temps fou”. Il m’a moins emportée, m’a moins parlé.

Laurence Tardieu parle de son père. Elle parle à son père. Elle lance un cri à son père. Un cri d’amour, et un cri de détresse aussi un peu.

Elle a beau avoir écrit un roman qui tourne autour d’un fait familial, qui ne regarde que sa famille, elle ne nous en dit rien : Laurence Tardieu n’écrit que des émotions. Laurence Tardieu n’écrit que de l’amour, des sentiments, de l’écriture et de la force de l’écriture.

C’est la raison pour laquelle Laurence Tardieu est un auteure que je chérie.

La façon dont elle prend la plume me parle, me bouleverse à chaque fois.

Tout comme “Un temps fou”, j’ai lu ce livre d’une seule traite et je pense que les romans de Laurence Tardieu ne peuvent pas e lire autrement : une fois qu’on ouvert un de ses romans, on se sent comme transporté par un flot d’émotions, qui nous touche plus ou moins mais qui ne peut pas nous laisser indifférent.

Laurence Tardieu ne nous raconte pas des histoires avec “un début, un milieu, une fin”. Laurence Tardieu écrit, questionne, interroge le monde, le monde intérieur, l’écriture, les émotions, les sentiments, l’amour…

Je savais très bien que je ne pouvais pas commencer à parler d’un roman de Laurence Tardieu en faisant un simple résumé et deux ou trois lignes pour dire à quel point j’ai aimé.

Parce que après tout, l’histoire, le fil conducteur ou l’élément déclencheur de ce roman (la condamnation de son père, la mort de sa mère et le silence qui s’en suit (pour ceux qui veulent vraiment savoir)), je m’en fiche. Ce qui compte c’est ce qu’il y a entre les lignes.

J’espère que “La confusion des peines” rencontrera le succès qu’il mérite. Je sais que le style de cette auteure ne parle pas à tout le monde et je le comprends très bien. Mais vraiment, pour moi, elle mérite d’être lue. Je crois pouvoir dire sans me tromper que c’est mon auteure préférée !

Laurence Tardieu parle de son livre sur le site des éditions Stock. Rien que de lire ces quelques lignes me donnent envie de relire un roman de L. Tardieu, n’importe lequel, mais de me plonger à nouveau dans son univers…

Le coup de coeur de Nordyak