La narratrice de ce roman nous parle de son frère, Henri et de Buster Keaton. Deux garçons, devenus hommes, en retrait du monde. Deux garçons a priori incassables et pourtant très fragiles. L’un est devenu un acteur connu et l’autre ne sera à jamais que Henri, le demi-frère de cette femme dont on ne saura quasiment rien.
Ce roman est très touchant, triste et très fort en même temps. Comme ses héros : Buster et Henri.
C’est un très bon roman dans la mesure où il est bien écrit, bien construit, que le sujet est fort et beau à la fois. C’est également un très bon roman car il donne envie de prendre la main de Buster et Henri. C’est un très bon roman car il vous ouvre une grande porte sur la vie d’un homme en particulier (Buster Keaton : on ferme le livre en ayant envie de voir ses films et d’en apprendre plus sur sa vie et son “regard”) mais également sur la vie de toutes ces personnes un peu différentes qui au premier abord paraissent vraiment fragile mais qui, au final, sont sûrement bien plus fortes qu’on ne le croit.
Pourtant je ne pense pas que ce livre reste longtemps ancré en moi. Je le conseille, vraiment. J’ai envie de découvrir le premier roman de cette auteure, paru en 1995 parce que j’ai aimé son style, son ambiance, les émotions qui s’en dégagent…
Je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi je n’ai pas été touchée au plus profond de moi par ce texte. Peut-être simplement parce que je n’ai personne dans mon entourage, proche ou lointain, dans une telle condition et que cela reste pour moi une lecture… belle lecture certes, mais qui donc ne m’a pas fait vibrer comme on pu le faire “Un temps fou” de Laurence Tardieu ou, beaucoup plus récemment, “Uniques” de Dominique Paravel.