La nonne et le brigand, Frédérique Deghelt

Je vous avoue honnêtement que je ne sais pas comment faire un résumé de ce magnifique roman. Non que l’histoire soit complexe, au contraire. Elle est assez simple : Lysange rencontre Pierre avec qui elle vit une histoire d’amour. Elle reçoit une lettre de Tomas, un inconnu qui lui propose de lui léguer sa maison après son départ au Brésil. Dans cette maison, Lysange trouve le carnet d’une nonne ayant fait une mission humanitaire au Brésil.

Et voilà un résumé donc. Un résumé tout bête et tout mou au rapport de la magie qui se dégage de ces trois histoires.

Magie, oui, c’est bien le mot que je cherchais tout au long de ma lecture. Magie, oui, c’est bien ce que j’ai ressenti tout au long de ma lecture.

Je crois que “La nonne et le brigand” m’a tellement émue par ces phrases merveilleuses, par ces explosions de sentiments, par cette jungle amazonienne, qu’il en est presque aussi cher à mon cœur que “Un temps fou”. Presque, seulement.

Le style de l’auteure est à couper le souffle. Les différences de narration coulent de source. On a envie de se perdre dans la jungle amazonienne, on se sent complètement avancer dans cet “enfer vert” dans lequel évolue sœur Madeleine. Chaque personnage est un être à chérir. Les descriptions de paysages, des villes, des atrocités de la guerre, de la pauvreté du Brésil, de la richesse de l’amour, toutes sortes d’amours : l’amour maternel, l’amour avec un grand A, l’amour passion, l’amour de Dieu, l’amour de son prochain, l’amour de la vie….

Un roman merveilleux donc. A lire et à relire…

Un extrait, parmi tant d’autres que je n’ai malheureusement pas noté :

“Je n’aime pas les villes qui s’offrent au premier venu.

Je ne savais pas qu’on pouvait dire ça d’une ville, remarqua Lysange.

Vous voulez dire qu’on ne peut le dire que d’une femme ? Elles ont en commun la complexité de leur architecture et très grande facilité à vous emmener là où vous ne vouliez pas aller en passant par des chemins obscurs.”