Funès ou la mémoire, Jorge Luis Borges

“Funès ou la mémoire” n’est qu’une nouvelle, très courte, que l’on trouve dans “Fictions” de Borges, un recueil de nouvelles donc. J’ai entendu parler de cette nouvelle lorsque j’ai lu “La chambre aux échos” de Richard Powers, que j’avais beaucoup apprécié pour son thème principal (le cerveau et la mémoire).

Quant à Borges, je n’avais jamais rien lu de sa plume mais j’en ai toujours entendu plus que du bien. Des commentaires approchant ce que Claude Mauriac a dit et qui est retranscrit sur la 4è de couverture “Après l’avoir approché, nous ne sommes plus les mêmes. Notre vision des êtres et des choses a changé. Nous sommes plus intelligents. Sans doute même avons nous plus de cœur.”

Et n’ayant encore lu qu’une seule nouvelle dans son intégralité, et essayé d’en lire deux autres, je crois que je vois très bien ce qu’il veut dire (lui et toutes les autres personnes qui ne font que chanter ses louanges).

Pour être honnête, je ne sais pas quoi dire sur cette nouvelle. Elle est beaucoup trop courte pour en faire un billet et en même temps elle est trop intéressante par son thème pour ne pas faire de billet.

Peut-être faudrait-il déjà que je vous raconte un peu de quoi ça parle ? Eh bien Funes est un jeune homme de 19 ans qui, à la suite d’un accident, à des troubles de mémoire : il se souvient d’absolument tout, jusque dans les moindres détails…

Cette maladie existe vraiment, de ce que j’ai pu lire à droite et à gauche sur Internet, et quand on tape “Funes et la mémoire” sur google, on tombe principalement sur des articles de revues spécialisées sur le cerveau ou la neurologie. Ce qui me fait me poser la question : où Borges a-t-il voulu en venir avec cette nouvelle ?

Etait-ce simplement un moyen de mettre le doigt sur les problèmes de mémoire ? Les difficultés que nous avons à comprendre notre cerveau ? Y a-t-il un message ou bien est-ce juste une lubie fictive basée sur un phénomène réel ?

Honnêtement je n’en sais rien et je pense que relire la nouvelle ne m’aidera pas à comprendre. Par contre, si je veux vraiment lire toutes ces fictions (et j’y compte bien, je n’ai pas envie de m’arrêter à la première difficulté), il faudra aussi que je lise le commentaire de cette œuvre, disponible en Foliothèque…

En attendant, je vais aller voir ce que donne une nouvelle assez connue, en rapport avec une grande bibliothèque à Babel (ou alors je vais essayer de lire “Le livre des sables” qui traine dans la bibliothèque de mon homme). Et j’espère bien revenir vous voir un jour pour un billet bien plus constructif sur un ou des textes de Borges (mais si le lire nous rend plus intelligents, peut-être que les prochains billets seront d’office bien plus intelligent que celui-ci!)

 

Published in: on 17/11/2011 at 6:45 PM  Comments (10)  

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10 CommentsLeave a comment

  1. une écriture sensible et intelligente d’un auteur que la cécité aura rendu visionnaire.
    Aleph le livre des sables sont incontournables
    cette nouvelle a quant à elle été reprise tant par les philosophe et les psychanalyste pour la richesse d’interprétation que permet l’idée maîtresse de la nouvelle.

    • J’ai finalement lu plusieurs nouvelles, pas toutes. Je pense continuer avec le livre des sables !

  2. Je crois humblement qu’il faut oublier “Où Borges a-t-il voulu en venir”… Les nouvelles de “Fictions” sont superbes et l’avantage c’est qu’on peut tous les lire car peu importe son niveau (de recherche, de connaissance, intellectuel) on y trouve toujours quelque chose. Sur cette nouvelles précisément, il y a eu un roman “Tous les Funes”, c’est dire… Je ne lis pas Borges tous les jours, loin de là, mais quand je m’y colle, j’essaie d’avoir l’esprit vierge et de prendre ces textes avant tout comme des jeux littéraires. Ils sont souvent vertigineux. Et je me dis que je pourrais les relire, j’y découvrirai toujours quelque chose de nouveau 🙂

    • J’aime beaucoup ta vision des choses, simple, intelligente et rassurante 🙂 Avant de relire les nouvelles que j’ai déjà lu, je vais lire d’autres titres 🙂

  3. […] Je vous parlais il y a quelques temps de ma découverte de Jorge Luis Borgès, notamment avec sa nouvelle “Funès ou la mémoire”. […]

  4. Personnellement, je pense avoir un début d’explication. Borges aurait sûrement voulu montrer que notre mémorisation effectue un tri dans l’infinité des événements que nous pouvons rendre compte. En effet, ce pauvre jeune homme est incapable de raconter un récit événementiel, car il ne peut faire un tri sélectif dans sa mémoire ! Borges fait de la démonstration par l’absurde pour mettre en avant ce qui nous semble, à nous, évident : nous perdons tous les jours une quantité folle de choses.

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