Un petit bout de rentrée

Je reviens par ici, très furtivement pour partager avec vous les titres de cette rentrée littéraire qui m’ont vraiment touchée

Et c’est tout. Pas de résumé, ou d’explications. Juste des coups de coeur, des livres qui ont résonné en moi, pour des raisons diverses et variées.

Dans le désordre :

The Main – Trevanian (mais cela aurait-il pu en être autrement ??)

La garçonnière – Hélène Grémillon (qui aurait pu être simplement “très bien mais sans plus” mais dont les dernières pages sont simplement époustouflantes)

Nue – Jean-Philippe Toussaint (je l’ai découvert avec ce titre, et j’ai vraiment adhéré à son style)

Uniques – Dominique Paravel (dont je vous ai déjà parlé. Et que j’ai envie de relire)

Chambre 2 – Julie Bonnie (un premier roman tellement fort !!)

Le corps humain – Paolo Giordano. (un deuxième roman qui confirme un jeune auteur de talent)

A bientôt, peut-être (qui sait, je viendrai peut-être vous souhaiter un joyeux noël !! :-))

Published in: on 23/10/2013 at 7:27 PM  Comments (6)  

C’est aujourd’hui !

La sortie du magnifique roman de Dominique Paravel ‘Uniques’ !

Published in: on 22/08/2013 at 7:34 AM  Comments (2)  

humeur… du moment ?

J’ai envie d’arrêter…

Je me rends encore coupable de ne pas vous lire vous, tous sûrement, qui passez par là.

Et pourtant peu de monde me lit.

J’ai juste envie d’écrire un billet de temps en temps, sans me prendre la tête à aller lire les autres mais je n’arrive pas.

Alors j’ai envie de tout arrêter…

Published in: on 28/07/2013 at 7:44 PM  Comments (46)  

Le garçon incassable, Florence Seyvos

La narratrice de ce roman nous parle de son frère, Henri et de Buster Keaton. Deux garçons, devenus hommes, en retrait du monde. Deux garçons a priori incassables et pourtant très fragiles. L’un est devenu un acteur connu et l’autre ne sera à jamais que Henri, le demi-frère de cette femme dont on ne saura quasiment rien.

Ce roman est très touchant, triste et très fort en même temps. Comme ses héros : Buster et Henri.

C’est un très bon roman dans la mesure où il est bien écrit, bien construit, que le sujet est fort et beau à la fois. C’est également un très bon roman car il donne envie de prendre la main de Buster et Henri. C’est un très bon roman car il vous ouvre une grande porte sur la vie d’un homme en particulier (Buster Keaton : on ferme le livre en ayant envie de voir ses films et d’en apprendre plus sur sa vie et son “regard”) mais également sur la vie de toutes ces personnes un peu différentes qui au premier abord paraissent vraiment fragile mais qui, au final, sont sûrement bien plus fortes qu’on ne le croit.

Pourtant je ne pense pas que ce livre reste longtemps ancré en moi. Je le conseille, vraiment. J’ai envie de découvrir le premier roman de cette auteure, paru en 1995 parce que j’ai aimé son style, son ambiance, les émotions qui s’en dégagent…

Je ne saurais pas vraiment expliquer pourquoi je n’ai pas été touchée au plus profond de moi par ce texte. Peut-être simplement parce que je n’ai personne dans mon entourage, proche ou lointain, dans une telle condition et que cela reste pour moi une lecture… belle lecture certes, mais qui donc ne m’a pas fait vibrer comme on pu le faire “Un temps fou” de Laurence Tardieu ou, beaucoup plus récemment, “Uniques” de Dominique Paravel.

Un avion sans elle, Michel Bussi

J’ai vu un peu partout de très bonnes critiques sur ce polar et curieuse comme je suis, je n’ai pu m’empêcher de l’acheter.

Je ne vais pas vous faire mariner : je suis hyper déçue.

Peu importe l’histoire en fait. Certes ce polar fonctionne et est assez haletant, c’est un véritable page-turner. Mais pour moi ce n’est qu’un roman creux qui ne vous apporte rien qu’un moment d’évasion. Alors c’est évident que parfois c’est cela qu’on cherche dans un roman, mais j’avais lu tellement de bonnes critiques dans des endroits tellement divers et variés que j’étais persuadée que ce roman avait quelque chose en plus.

Eh bien non. C’est juste un page turner. Et il y a tellement de polars qui vous apporte quelque chose, qui vous apprend des choses, qui vous fait réfléchir, vous ouvre les yeux sur le monde… ou au pire qui vous étonne pour le retournement de situation.

Et ici, même pas. A la moitié du bouquin j’avais deviné la trame principale !!

Mais il y a bien d’autres choses qui m’ont énervé. A commencer par le nom du détective privé : Crédule Grand-Duc. Bon, l’auteur a le droit de se faire plaisir en inventant des noms ridicules pour ses personnages, mais quel besoin de faire dire trois fois à son détective ‘si je vous assure, Crédule c’est vraiment mon nom’ ?????? C’est aussi maladroit et ridicule que la trouvaille du nom…

Ensuite, ce fameux Crédule a laissé un cahier qui retrace les 18 ans de son enquête. Ce cahier est lu par Marc, un jeune homme de 20 ans, assez directement touché par la résolution de l’enquête. Nous lisons donc le cahier en même temps que lui, cahier qui est évidemment écrit à la manière d’un roman policier à lui tout seul… et évidemment Marc le lit dans le métro et doit toujours descendre au moment fatidique où il y aurait une révélation… Et encore une fois, Marc se fait la réflexion que c’est écrit à la manière d’un polar… Énoncer les maladresses ainsi ne fait que les amplifier. L’auteur croit peut-être que l’auto-ironie ou l’auto-critique a du bon, mais ici pour moi ça ne fonctionne pas.

Tout comme le contexte historique. On a le droit à la soirée de la victoire de la gauche en 81, à un match de foot lors de la coupe du monde en 86 et d’autres évènements du genre… C’est très bien de replacer les évènements dans leur contexte mais là, ça sonne faux. On a juste l’impression que l’auteur récite un texte…

Je suis désolée pour l’auteur et pour toutes les personnes qui ont aimé ce livre de le dénigrer autant parce que je le répète, c’est un polar qui fonctionne. J’ai tout lu avidemment et en deux soirées à peine, ça prouve bien que l’histoire nous tient en haleine. Mais encore une fois, je suis vraiment très énervée par cette lecture qui ne m’a strictement rien apporté.
Et ce n’est pas ce que je cherche dans mes lectures, surtout en ce moment.

Published in: on 24/06/2013 at 9:36 PM  Comments (16)  

Uniques, Dominique Paravel

“Quel lien existe-t-il entre  deux phrases, entre deux personnes, entre plusieurs histoires ?”

Domnique Paravel, qui m’avait transporté avec ses nouvelles vénitiennes, signe ici son premier roman.

Et quelle claque ! Quelle tristesse ! Quelle beauté !

Des habitants de la rue Pareille à Lyon, des tranches de vie, des gens qui se croisent… et surtout une véritable fresque de notre société actuelle, dans ses aspects les moins glorieux.

On ne peut pas s’attacher aux personnages qui ne font que passer et pourtant, on a envie de pleurer à chaque page de ce livre. Pour la beauté du texte et de l’écriture, mais surtout pour la réalité de ce que nous sommes en train de lire.

Je ne saurais expliquer pourquoi mais dans ce roman tout sonne juste.

Et je n’ai pas envie d’expliquer pourquoi. “Uniques” est une œuvre d’art. Et, comme toutes les œuvres qui me touchent je préfère me contenter de ce ressenti fort, de cette sensation d’avoir une connivence avec l’artiste qui fait que je sais que l’œuvre résonnera en moi longtemps.

PS : livre à paraître le 22 août 2013…

Sur un lit de fleurs blanches, Patricia Parry

Cela fait très longtemps que j’ai envie de découvrir les polars de Patricia Parry… et je m’en veux d’avoir passé le cap seulement à l’annonce de cette triste nouvelle

Mais je confirme tout ce que j’avais déjà lu/vu/entendu sur ces romans : des polars historique/psychologique absolument géniaux. Tout coule de source, le suspens est haletant les personnages sont terriblement attachants.

Je crois que ça faisait longtemps que je n’avais pas autant apprécié un livre, et encore plus longtemps qu’un roman ne m’avait pas donné envie de lire encore et encore et encore.

En bref, je conseille vivement à toute personne qui aime le polar, qui a envie de découvrir le polar, qui a envie d’un roman passionnant, bien écrit, et qui nous apprend des choses sur un sujet bien spécifique (ici, la transfusion sanguine dans l’histoire de la médecine!)

Ah mais oui tiens au fait, de quoi ça parle me direz-vous ? Eh bien Clara Saint-James, catin renommée, se rend sur la tombe de l’homme qui l’entretenait… et découvre au cimetière du Père Lachaise le corps d’un jeune garçon égorgé, sur un lit de fleurs blanches…

 

L’éléphant, revue de culture générale, numéro 2

Je vous parlais il y a quelques semaines d’une nouvelle revue de culture générale, “L’éléphant”. Mon verdict avait été “bien mais peut mieux faire”. J’ai donc lu le numéro 2, afin de voir si certaines choses avaient changé ou non.

Mon verdict ? A mieux fait 😉

Ce qui m’avait gêné dans le premier numéro, c’était de nombreux articles très court, entre les grands dossiers, et pas suffisamment creusés à mon goût.

Pour moi donc, il y a une nette amélioration et j’ai trouvé TOUT très intéressant, et toujours autant accessible (tout en donnant des pistes pour aller plus loin si on le souhaite). Il y a toujours des grands dossiers “témoins” “sciences” “sport” “art” etc. mais aussi les “autres rendez-vous” qui sont censés correspondre aux petits articles qui m’avaient gêné dans le premier qui, ici, vont plus en profondeur dans les sujets abordés.

Par exemple, après l’agenda du premier trimestre 2013, il y a des mini dossiers sur les 100 ans qu’on fête cette année : 100 ans de la sortie de Alcools, 100 ans de la naissance d’Albert Camus… Mais aussi des indices pour trouver une œuvre d’art, l’histoire des légumes, les influences de Jean-Louis Etienne….

Bref, le final de ma lecture du premier numéro était : il faut lire le 2ème pour savoir si je vais continuer. Maintenant que j’ai lu le 2ème, oui, je vais continuer. D’autant que l’éléphant inclut le lecteur en demandant son avis et en proposant de l’envoyer à la revue pour éventuellement le publier dans le prochain numéro, et toujours avec des quizz en fin de dossier (mais pas tous les dossiers, dommage…), en début de revue pour savoir ce qu’on a retenu du premier numéro (pas évident quand la lecteur remonte à loin!) et en fin de numéro avec des indices pour trouver les sujets qu’abordera le 3è numéro !

Une revue évolue, nos propres goûts, attentes et besoins aussi. Je ne sais pas si je continuerai à vie de lire cette revue (qui n’est quand même pas donnée au  niveau du prix), mais je vais continuer un certain temps, c’est sûr !

Le Japon n’existe pas, Alberton Torres-Blandina

Salvador est balayeur à l’aéroport. C’est un personnage bavard et très attachant qui a la magnifique manie de raconter à ceux qui croisent son chemin ( voyageurs, serveurs de la cafèt…) de magnifiques histoires improbables.

Chacune de ces histoire a un caractère original, souvent fabuleux (dans le premier sens du mot, une petite anecdote se transforme sans qu’on le voit venir en fable, pas forcément moralisatrice mais qui nous amène sacrément à réfléchir), parfois complètement farfelue (“Le Japon n’existe pas”, c’est le titre du livre et bel et bien une théorie à laquelle notre cher Don Salvadòr croit dur comme fer!)

Le héros atypique de cette histoire a travaillé quasiment toute sa vie à l’aéroport et n’a jamais pris l’avion. Pourtant il nous fait voyager, de mille et une manière !

J’ai vraiment eu un gros coup de cœur pour ce roman que je conseille à toute personne qui a envie d’un minimum d’évasion… ou tout simplement d’un roman riche et frais !

Premier roman et véritable petit bijou “Le Japon n’existe pas” est un roman à la fois anecdotique, drôle, emprunt de philosophie et à relire !!!

Traduit de l’espagnol par François Gaudry

Published in: on 05/06/2013 at 9:50 PM  Comments (10)  
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La vie qu’on voulait, Pierre Ducrozet

Pour une fois, je viens vous parler d’un livre longtemps après l’avoir lu. Une dois la dernière page tournée, j’avais bien senti que j’avais besoin de laisser mûrir ce roman en moi. Surtout parce que je n’arrivais pas bien à déceler si oui ou non j’avais aimé.

C’est l’histoire de Lou, de Manuel et des trois autres “qui avaient 20 ans en l’an 2000” : la bande des cinq, partie à Berlin vivre sa jeunesse. Dix ans plus tard, Manuel est retrouvé dans le coma sur les berges de la Seine.

“La vie qu’on voulait” est le deuxième roman de Pierre Ducrozet et si je n’ai pas lu le premier, je n’en avais entendu que du bien. Ici j’ai particulièrement aimé l’écriture, assez poétique et en même temps très rythmée. Je n’ai par contre pas du tout accroché à l’histoire. Disons que je ne me suis pas du tout identifiée aux personnages et à leurs péripéties.

J’ai assez vite compris pourquoi : cette jeunesse dépeinte par l’auteur ne correspond pas du tout à la mienne, et leur état d’esprit à 30 ans non plus d’ailleurs (mais c’est bien normal). C’est la principale raison pour laquelle je me suis demandée pendant quelques temps si oui non j’avais aimé. Très peu de choses dans ce roman a fait écho en moi. Pourtant j’ai très envie de continuer à lire Pierre Ducrozet, à commencer par son premier roman “Requiem pour Lola rouge” dont le seul titre annonce un roman emprunt d’amour et de poésie.