J’ai vu un peu partout de très bonnes critiques sur ce polar et curieuse comme je suis, je n’ai pu m’empêcher de l’acheter.
Je ne vais pas vous faire mariner : je suis hyper déçue.
Peu importe l’histoire en fait. Certes ce polar fonctionne et est assez haletant, c’est un véritable page-turner. Mais pour moi ce n’est qu’un roman creux qui ne vous apporte rien qu’un moment d’évasion. Alors c’est évident que parfois c’est cela qu’on cherche dans un roman, mais j’avais lu tellement de bonnes critiques dans des endroits tellement divers et variés que j’étais persuadée que ce roman avait quelque chose en plus.
Eh bien non. C’est juste un page turner. Et il y a tellement de polars qui vous apporte quelque chose, qui vous apprend des choses, qui vous fait réfléchir, vous ouvre les yeux sur le monde… ou au pire qui vous étonne pour le retournement de situation.
Et ici, même pas. A la moitié du bouquin j’avais deviné la trame principale !!
Mais il y a bien d’autres choses qui m’ont énervé. A commencer par le nom du détective privé : Crédule Grand-Duc. Bon, l’auteur a le droit de se faire plaisir en inventant des noms ridicules pour ses personnages, mais quel besoin de faire dire trois fois à son détective ‘si je vous assure, Crédule c’est vraiment mon nom’ ?????? C’est aussi maladroit et ridicule que la trouvaille du nom…
Ensuite, ce fameux Crédule a laissé un cahier qui retrace les 18 ans de son enquête. Ce cahier est lu par Marc, un jeune homme de 20 ans, assez directement touché par la résolution de l’enquête. Nous lisons donc le cahier en même temps que lui, cahier qui est évidemment écrit à la manière d’un roman policier à lui tout seul… et évidemment Marc le lit dans le métro et doit toujours descendre au moment fatidique où il y aurait une révélation… Et encore une fois, Marc se fait la réflexion que c’est écrit à la manière d’un polar… Énoncer les maladresses ainsi ne fait que les amplifier. L’auteur croit peut-être que l’auto-ironie ou l’auto-critique a du bon, mais ici pour moi ça ne fonctionne pas.
Tout comme le contexte historique. On a le droit à la soirée de la victoire de la gauche en 81, à un match de foot lors de la coupe du monde en 86 et d’autres évènements du genre… C’est très bien de replacer les évènements dans leur contexte mais là, ça sonne faux. On a juste l’impression que l’auteur récite un texte…
Je suis désolée pour l’auteur et pour toutes les personnes qui ont aimé ce livre de le dénigrer autant parce que je le répète, c’est un polar qui fonctionne. J’ai tout lu avidemment et en deux soirées à peine, ça prouve bien que l’histoire nous tient en haleine. Mais encore une fois, je suis vraiment très énervée par cette lecture qui ne m’a strictement rien apporté.
Et ce n’est pas ce que je cherche dans mes lectures, surtout en ce moment.